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La vigne et ses microbes

octobre 2020 | par Stéphanie Lamy

Vigne, microbes, grappes de raisins.

Les microbes envahissent l’ensemble la vigne de l’extrémité des grappes de raisin jusqu’au pied pour son plus grand bien. Portrait de l’holobionte vigne étudié par des chercheurs de l’Inrae de Dijon qui assurent que ces nouvelles connaissances vont révolutionner l’approche culturale.

La vigne, la plante, interagit en permanence avec sa communauté microbienne. Une communauté très diverse qui se loge dans toutes les parties de la plante : les racines, le tronc, les rameaux, les feuilles, les fruits. Les microbes (bactéries et champignons) des racines seront différentes des microbes installés dans les feuilles. Normal, leur fonction n’est pas du tout la même. Mais chacun contribue au fonctionnement global de la plante, rebaptisé holobionte. Le moindre pépin, dysfonctionnement de l’holobionte augmente le risque de maladies.

Prenons l’exemple du dépérissement qui, sans que l’on sache pourquoi, peut toucher certains pieds de vigne et pas d’autres au sein d’une même parcelle. Ce phénomène très préoccupant touche aujourd’hui 10 % du vignoble et toutes les régions viticoles. Les feuilles commencent à se décolorer, se déformer. Puis le dépérissement gagne les rameaux. Les entre-noeuds sont plus courts. La vigne devient buissonnante. La fécondation des fleurs est perturbée et le rendement en grappes de raisin s’en trouve affaibli. Le système racinaire finit par pâtir de ce phénomène et, en dernier lieu, les ceps peuvent mourir.

On sait que ce dépérissement est lié à un ensemble de facteurs comme la sécheresse, les coups de chaleur, une mauvaise taille des pieds de vigne, des attaques d’insectes (la flavescence dorée), le court-noué, des champignons, des bactéries pathogènes…

Mieux comprendre les relations entre plante et microbes

Des chercheurs de l’Inrae de Dijon mobilisés au sein du programme Holoviti tentent de trouver la réponse en développant leur connaissance sur l’holobionte vigne. Car plus ils identifieront et comprendront les interactions entre la plante et sa communauté microbienne plus ils parviendront à développer les outils pour un bon diagnostic sanitaire à l’échelle de la parcelle.

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