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La mycorhize contre la pollution

août 2019 | par Garden_Lab

Saviez-vous qu’au delà des échanges bénéfiques entre plantes et champignons, la mycorhize offre également à la plante un véritable rempart contre la pollution ? Lorsque le champignon rencontre un polluant, il peut filtrer les éléments nuisibles et sauvegarde alors les racines de la plante. Explications…

Les plantes sont régulièrement exposées à des substances toxiques présentes dans les sols. Parmi elles, on retrouve des polluants naturellement présents ou bien liés à l’activité humaine : des métaux lourds tels que le plomb et le mercure, des hydrocarbures, ou encore des pesticides, mais aussi d’autres substances telles que les ions d’aluminium ou encore des composés biochimiques émis par d’autres plantes pour nuire à leur compétitrices et réduire la concurrence pour les ressources (allélopathie).

Les vacuoles des champignons mycorhiziens jouent un rôle de filtre naturel en fixant certaines substances toxiques et nuisibles. Les métaux lourds par exemple sont stockés dans de petites poches à l’intérieur du champignon permettant à la plante d’être protégée de la contamination. Si la pollution ne disparaît pas, elle est néanmoins retenue. Dans d’autres cas, le champignon neutralise également les molécules toxiques sous forme de complexes insolubles dans le sol, à l’extérieur de ces tissus.

La mycorhize ne cesse donc de dévoiler ses bénéfices. Parmi eux, son rôle écologique. Si elle protège les plantes, elle permet également de stabiliser les sols, évitant ainsi que certains éléments polluants ne se dispersent plus loin dans les sols ou encore dans les rivières. On parle aujourd’hui de phyto-management Le phyto-management par les champignons mycorhiziens compte ainsi parmi les méthodes émergentes de gestion des sols pollués. Le terme de phyto-remédiation, usité jusqu’alors pour définir la propriété des végétaux de dépolluer un sol, est de plus en plus abandonné car ce serait trop long d’éliminer la pollution complètement – de l’ordre de plusieurs siècles.  Le but du phyto-management est surtout de fixer le polluant et de reconquérir l’espace.

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