Qu’est-ce qu’une symbiose ?
La symbiose est une association biologique, durable entre deux organismes vivants dits hétérospécifiques, ou d’espèces différentes. Les organismes impliqués dans une telle relation sont appelés des symbiotes. Aujourd’hui la symbiose est souvent considérée comme réciproquement bénéfique aux deux organismes. Toutefois, à l’origine, en 1879, le chirurgien, botaniste, microbiologiste et mycologue allemand, Anton De Bary avait défini le terme de symbiose ainsi : la cohabitation entre deux organismes d’espèces différentes, sans qu’il n’y ait de bénéfice pour l’un ou pour l’autre.
Si nous entrons davantage dans les détails, il existe néanmoins trois types de symbioses :
- le mutualisme : les deux organismes bénéficient de l’association. C’est le cas notamment des mycorhizes mais également des lichens, symbiose entre un champignon et une algue.
- le commensalisme : l’un ou l’autre des organismes impliqués obtient des bénéfices sans nuire ou profiter à l’autre. Par exemple, les oiseaux nichent dans les arbres, sans que ces derniers ne tirent de bénéfice ou de désavantage de cette relation.
- le parasitisme : un seul organisme tire des bénéfices de la symbiose, au détriment de l’autre. Vous connaissez bien évidemment les virus qui nous rendent malades.
Un autre théorie de l’évolution
Selon la théorie reprise dans les années 1960 par la biologiste américaine Lynn Margulis, l’endosymbiose – lorsque l’un des symbiotes vit à l’intérieur de son hôte, serait un facteur clé de l’évolution des espèces. Les cellules eucaryotes – qui rassemblent quatre grands règnes du monde vivant : les animaux, les champignons, les plantes et les protozoaires, seraient le résultat d’une suite d’associations symbiotiques avec différents procaryotes, ou organismes unicellulaires tels les bactéries. La théorie de l’évolution de Charles Darwin basée sur la compétition serait donc incomplète, oubliant nombre de phénomènes de coopération et de dépendance entre organismes vivants.
Dans le cas des mycorhizes, l’association symbiotique entre champignons et plantes aurait permis à ces dernières de quitter les milieux aquatiques pour venir coloniser le continent.
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L’intestin humain contient des milliers d’espèces de bactéries. Elles forment le microbiote et jouent un rôle important dans la digestion et la régulation de notre système immunitaire. Sans cette symbiose, nous ne pourrions exister !