L’effet BAM
Il existe dans le sol des milliards de micro-organismes utiles au développement des plantes. Parmi eux, champignons et bactéries semblent développer des liens étroits pour encourager la mycorhization à l’image des BAM. Entendez Bactéries auxiliaires de la mycorhization.
Dans les années 1990, les premières études s’intéressent à la communauté microbienne du sol et à son rôle dans le développement des symbioses mycorhiziennes entre plantes et champignons. Les chercheurs observent alors un effet positif de certaines bactéries du sol sur la mycorhization (quand d’autres l’inhibent). Un effet qui a par la suite été confirmé par de nombreux autres travaux, en particulier concernant des bactéries capables de stimuler la mycorhization d’essences forestières telles que le sapin de Douglas.
De ces observations est né le concept de Bactéries Auxiliaires de la Mycorhization (BAM). Les effets auxiliaires de ces bactéries favoriseraient donc indirectement la croissance des plantes. Certains des mécanismes impliqués commencent à être éclaircis. L’exemple le plus souvent rapporté est celui de la stimulation de la croissance du mycélium pré-symbiotique. Parmi d’autres effets, on observe également une action positive sur le taux de ramification du mycélium, sur les mécanismes de reconnaissance champignon-racine, la réceptivité des racines à la symbiose, ou encore une augmentation de la germination des spores.
Ces découvertes ouvrent maintenant un nouveau champ de recherche sur les symbioses mycorhiziennes et l’étude de la rhizosphère. Elles permettent d’envisager une écologie des mycorhizes dans une dynamique globale de la vie du sol, ne se limitant pas à un seul organisme ou à un seul règne du monde vivant.