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Champignons : le bon,
la brute et le truand

mai 2020 | par Thomas Larmet

Champignon, le cèpe. Top Pouss'

Le règne fongique dépasse largement le cadre des champignons mycorhiziens dont Top Pouss’ vous révèle chaque mois un peu plus les secrets. Des plus bénéfiques aux plus néfastes pour les plantes, les champignons se répartissent en trois grands types.

Contrairement aux plantes qui sont autotrophes, les champignons sont incapables de générer leur propre matière organique par photosynthèse. On dit donc qu’ils sont hétérotrophes, comme les animaux et les humains, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent l’élaborer qu’à partir celle déjà élaborée par d’autres organismes. Mais contrairement à nous, ils sont incapables de digérer les matières solides ou liquides. Voilà donc un règne à part… Pour se nourrir, par le biais de leur mycélium, plusieurs solutions s’offrent alors à eux. Le bon, la brute, et le truand, c’est ainsi que le microbiologiste Francis Martin nomme les trois catégories de champignons.

Le bon – les champignons symbiotiques

Ils entrent en relation avec des organismes vivants en formant une association à bénéfice mutuel. Ce sont donc tous les champignons mycorhiziens qui s’associent aux racines des plantes. Le champignon transfère l’eau et les éléments nutritifs du sol vers la plante. En échange, la plante fournit au champignon des sucres fabriqués grâce à la photosynthèse.
Parmi les plus connus : les cèpes, les girolles ou encore la célèbre truffe. 

La brute – les champignons saprophytes

Décomposeurs, ils sont les grands nettoyeurs de la nature ! Ces derniers se nourrissent de la matière organique morte et en décomposition, provenant aussi bien de végétaux que de cadavres ou d’excréments. Ils contribuent ainsi à la biodégradation naturelle des déchets qu’ils transforment pour former le humus du sol.
Parmi les plus connus: les champignons de Paris, les pleurotes ou encore l’Amanite tue-mouches.

Le truand – les champignons parasites

Ces champignons se nourrissent en s’attaquant aux autres êtres vivants, le plus souvent des végétaux mais aussi parfois des animaux ou des hommes. Ils  envahissent la plante ou l’animal et se nourrissent à ses dépends parfois même jusqu’à sa perte !
Parmi les plus connus : l’Armillaire couleur de miel

Qu’importe qu’il soit saprophyte, parasite ou symbiotique, la fructification du champignon peut tout à fait être comestible. Cependant, la majorité des champignons cultivés sont saprophytes ; il sera en effet plus facile de réaliser un substrat approprié pour les saprophytes que de reproduire les interactions entre les champignons mycorhiziens et leurs plantes hôtes.

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